Après les communes de Quaix-en-Chartreuse, Sassenage, Varces-Allières-et-Risset, Gières et Domène*, c’est donc le tour de Vif d’accueillir une chaufferie bois et un réseau de chaleur de notre partenaire Forestener !
On vous dit tout sur ce 7ème réseau de chaleur bois citoyen sur la métropole …

De la chaleur locale et citoyenne

En cohérence avec sa politique et ses actions en matière de transition énergétique, de circuit court – en
lien avec celle de la Métropole – la commune de Vif a décidé de desservir un ensemble de bâtiments communaux en chaleur bois énergie, via un marché de fourniture de chaleur « clés en mains ».

Au-delà du volet énergétique (315 MWh/an) et environnemental (substitution d’énergie fossile par une
énergie renouvelable), la commune souhaite donner à ce réseau de chaleur une dimension locale et
citoyenne affirmée via :

• une logique de circuit court, en particulier sur l’approvisionnement en combustible bois,
• la volonté d’associer au maximum les acteurs locaux (citoyens, entreprises et collectivités) dansle co-financement et une co gouvernance du projet, pour qu’il soit porté et partagé par tous et non vécu uniquement comme « un projet de la mairie ».

Et c’est donc notre partenaire chaleur bois ForestEner qui a été sélectionné pour ce marché avec de nombreux points forts :

• une équipe d’entreprises locales et spécialisées,
• avec de nombreuses références de réseaux de chaleur de taille comparable à celui de Gières,
• et une démarche citoyenne engagée, une gouvernance partagée et 70% du capital détenu par des collectivités locales et des structures citoyennes, comme Energ’Y Citoyennes !

Quelques informations sur ce nouveau réseau de chaleur

Ce nouveau réseau de chaleur va fournir, dès cet automne, de la chaleur à 5 bâtiments :

• l’ensemble sportif T Heigeas,
• le vestiaire du DOJO,
• l’espace Mouvement,
• le gymnase Mario Fossa,
• et le groupe scolaire Champollion.

Ces bâtiments représentent une surface à chauffer de 5 149 m².

Sur 20 ans, en moyenne annuelle, 315 MWh seront délivrés chaque année. Au-delà de ces bâtiments, il peut être utile de réserver une marge de puissance, qui puisse permettre de fournir de la chaleur à de nouveaux bâtiments, communaux, voire privés (si la mairie le décide).
Avec cette marge de développement, le réseau et la chaufferie sont dimensionnés pour être en
capacité de délivrer 400 MWh/an.

Et techniquement, ça donne quoi ?

Après analyse technique et économique détaillée, les choix techniques suivants ont été faits :

• Choix de la plaquette forestière comme combustible bois, préférable au granulé pour des raisons économiques mais aussi pour sa dimension « énergie locale » plus importante ; la plaquette forestière offre en outre un débouché aux sous-produits de l’exploitation forestière, et a un contenu carbone trois fois moins important que le granulé. En outre, la situation géopolitique et énergétique actuelle créée, a minima pour 2022 et 2023, une forte tension sur ce combustible (forte augmentation de la demande européenne, en particulier sur les grosses unités de production d’électricité en Europe du Nord et Royaume Uni.
• Création d’une chaufferie bois avec :
  • une chaudière bois de 150 KW pouvant facilement évoluer à 170 KW ;
  • couplée à un ballon d’hydro accumulation de 4000 à 5000 litres, pour lisser les appels de puissance matinaux et ainsi augmenter le taux de couverture bois, tout en stabilisant le fonctionnement de la chaudière (point important avec le bois énergie) ;
  • qui assureront (en intégrant les périodes de maintenance) 95% des besoins de chaleur annuels des bâtiments.
• Réutilisation de la chaudière gaz du gymnase, récente et d’une puissance de 115 KW,
  • cette chaudière se mettra en service si la chaudière bois est à l’arrêt, ou en cas de grand froid : elle injectera alors de la chaleur sur les retours du réseau (et s’arrêtera quand la température du ballon d’hydro accumulation, chauffé par la seule chaudières bois, sera redevenue élevée) ;
  • utiliser une chaufferie (chaudière et bruleur, cheminée) existante pour ce secours est moins couteux qu’intégrer des équipements dans la chaufferie à construire (qui serait alors plus grande).

A souligner : la chaufferie bois sera … en construction bois comme celle de Gières !

Le réseau de chaleur fonctionnera pendant la saison de chauffe, de mi-septembre à mi-mai. En dehors de cette période, les besoins d’eau chaude sanitaire (ECS) du gymnase seront assurés par le système solaire thermique existant (avec appoint gaz éventuel, comme actuellement).
Pour l’école voire le pole sportif, nous étudierons la mise en place de ballons ECS mixtes (sur réseau en hiver, électriques en été).

Prochaine étape : une visite de chantier en février dans le cadre du Mois de l’énergie de la Métropole de Grenoble !

*A Domène, il n’y a pas de réseau de chaleur mais une chaufferie dédiée à l’Ehpad.