Qui est le Low-Tech Lab Grenoble ? Quel est son rôle ?
Il s’agit d’une association créée à Grenoble en 2019, comme antenne locale du réseau national du Low-Tech Lab.
Son objet est de développer la résilience locale et collective par la diffusion de savoirs et techniques simples et accessibles aux citoyen.nes, et par la promotion et la recherche de solutions répondant aux problématiques d’habitat, d’autonomie en eau, énergie, alimentation ou matériaux, pour un meilleur respect du vivant, des cultures et des ressources propres à chaque territoire.
La sobriété est une notion-clé dans la démarche low-tech. Concernant l’accessibilité des low-tech, il y a l’accessibilité financière (fabrication bon marché, récup’), mais aussi l’accessibilité des savoir-faire (facile à fabriquer et réparer, outils standards, tutoriels en libre accès…), qui amène également à la convivialité. Un exemple connu de low-tech est le four solaire. Mais il y en a plein d’autres.
Aujourd’hui le Low-Tech Lab Grenoble compte une cinquantaine de membres qui se retrouvent sur l’envie de fabriquer et d’expérimenter des solutions low-tech. Les actions sont variées : ateliers de bricolage, création et partage de tutoriels, chantiers participatifs, démonstration et utilisation de low-tech lors d’événements, conférences, rencontres avec d’autres initiatives terrain locales, etc.
Un exemple de projet en cours : l’association explore l’apport des low-tech dans l’habitat en ville, et plus particulièrement auprès d’un public en précarité énergétique. Cela prend forme à travers une série d’ateliers de bricolage à la Maison des Familles de Grenoble, lieu d’échange fondé par les Apprentis d’Auteuil et le Secours Catholique.
Des moments de partage très forts où l’on sent qu’au-delà des solutions techniques proposées, il se joue des choses autour de la confiance en soi et de la joie d’explorer et expérimenter tous ensemble…
Quelles difficultés rencontrées, quels enjeux ?
« Un des enjeux de la démarche low-tech est pour moi de sortir de la sphère technique, bricoleuse, ou technophile pour aller à la rencontre des vrais besoins, et notamment dans un contexte d’habitat urbain très contraint (appartements, sans espace extérieur…). Cela amène la nécessité d’explorer la validité des low-tech en termes d’usage, d’acceptabilité, et leur capacité à se populariser. »
Un enjeu fort est aussi de créer du lien avec les acteurs du territoire, et d’identifier avec eux les leviers possibles d’un travail en complémentarité, que ce soit en termes d’impact sur le territoire ou d’opportunités à mutualiser.
Concrètement on est intéressés par de nouveaux contextes d’expérimentation. On partage l’envie de créer du commun là où cela fait sens, avec d’autres acteurs. Pourquoi pas autour de modèles économiques à imaginer.
En quoi l’initiative en cours d’Energ’Y Citoyennes intéresse le Low-Tech Lab de Grenoble ?
On partage cette logique de complémentarité avec les acteurs existants. On a aussi l’envie d’agir au plus près des habitants du territoire pour développer la résilience locale et l’autonomie collective (par « le faire »).
« Nous avons des enjeux communs avec Energ’Y Citoyennes. Sortir de l’entre-soi en est un. Nous avons des outils différents. On sent qu’il y a un potentiel à s’apporter mutuellement dans la démarche d’aller-vers des habitants.«
Au Low-Tech Lab on se questionne sur le besoin, la notion d’utile. La volonté en cours d’Energ’Y Citoyennes de compléter son action sur la production d’énergie renouvelables par des actions en lien avec la maitrise de l’énergie et l’inclusion croise nos questionnements de fond.
En matière de production d’énergies renouvelables, les approches low-tech et high-tech (type photovoltaïque) pourraient renforcer leur crédibilité en se complétant l’une l’autre.