Le 29 septembre, les sociétaires se sont réunis pour créer la société qui lancera et réalisera le projet Solaire d’ici.
Son nom : Énerg’Y Citoyennes. Le président – Julien Robillard – tout fraîchement désigné par le conseil de gestion nous livre les principaux enjeux du projets.
« Amoureux du territoire grenoblois depuis mes études, j’y vis depuis trois ans. Consultant indépendant dans les secteurs de l’énergie et du numérique, je m’attache à développer depuis plus de dix ans des dynamiques qui redonnent du pouvoir aux citoyens. J’ai 41 ans, deux enfants et je considère qu’il faut saisir toutes les opportunités de rendre notre monde plus beau et plus humain. »
Quels sont les chantiers prioritaires d’Énergie Citoyennes ?
Notre priorité est double : Rendre concret le projet et préparer l’avenir.
Tout d’abord nous devons commencer à poser des premiers panneaux pour rendre concret le travail que nous réalisons depuis maintenant près de 2 ans. Sur ce point nous avançons bien et touchons au but avec une première tranche de toiture pour la construction desquelles nous sélectionnerons rapidement des installateurs.
Ensuite, nous préparons les prochaines étapes. En effet, le projet Solaire d’ici a d’emblée été construit pour durer et pour lancer une dynamique pérenne. C’est important de le souligner, Solaire d’ici est une vraie première en milieu urbain en France. Nous avons subi de multiples embûches tout au long de notre chemin mais nous avons gagné une expérience précieuse. Et c’est cette expérience qu’il nous faut désormais remettre sur le tapis et partager avec nos associés notamment citoyens et collectivités afin de nous assurer d’installer plus de toitures solaires à Grenoble durant les prochaines années.
Nous avons commencé à identifier de nouvelles toitures dans la perspective d’une seconde tranche. Nous prenons également des contacts pour préparer le terrain de la troisième.
Faut-il être fondu d’énergie pour s’engager dans le projet ?
Des fondus d’énergie, il y en a bien sûr. Mais Energ’Y Citoyennes ce n’est pas un club d’expert, au contraire.
Le but que nous recherchons est de rendre simple et accessible la transition énergétique. Il y a de multiples façons de participer. En souscrivant, en communicant sur le projet, en le faisant connaître, en cherchant des toitures ou des acteurs susceptibles de nous en fournir, en louant sa toiture, en participant aux taches administratives, en convaincant les communes de nous soutenir, en réfléchissant avec nous à la meilleure façon de faire. La technique n’est qu’un aspect du projet. Nous avons besoin de tout type de compétences. Solaire d’ici c’est avant tout un projet de mobilisation de citoyens qui veulent que nous apprenions ensemble à partager les bienfaits de l’énergie solaire.
Notre actionnariat est déjà très divers, et c’est cette diversité qui fait la richesse de ce projet. À ceux qui se demandent comment faire pour participer, je dirais avant tout de venir nous rencontrer. Les groupes de travail sont ouverts. Venir discuter avec nous c’est déjà agir. Pour le reste la chaleur humaine et le dynamisme du projet fera son office.
100 toitures solaires sur la métropole grenobloise. Est-ce vraiment possible ?
Energ’Y Citoyennes est une structure pionnière. C’est ce qui rend cette société si attrayante. Nous sommes en train de construire quelque chose de nouveau. Nous touchons du doigt les raisons qui font que nous ne voyons pas de panneaux solaires sur notre magnifique territoire. Nous identifions les obstacles qui brident le déploiement du photovoltaïque en milieu urbain. Nous ne les supprimerons pas tous tout seul bien sûr, mais nous allons réussir à débloquer la situation parce que nous le voulons, parce que les collectivités le veulent, et parce que c’est extrêmement utile, sympa et valorisant.
Le premier projet que nous avons lancé, Solaire d’ici est prévu pour durer au moins trois ans. C’est donc un projet de long terme car nous savons bien que trouver et installer cent toitures ne se fera pas en un jour. Ce constat étant partagé il est facile de constater que le potentiel est là. Louer son toit n’est pas encore une pratique courante et tous les toits ne sont pas éligibles, mais c’est pour cela que nous travaillons dur à débloquer ce potentiel. Et nous ne sommes pas seuls. Nous avons à ce titre un atout de poids. Le soutien de nombreuses collectivités pionnières qui partagent une vision stratégique et politique de ce qui est bon pour le développement de notre territoire. Avec leur concours, nous avons déjà fait des pas de géants.
Maintenant il s’agit d’aller plus loin. Les cent toitures restent notre cible. Et si cela ne se fait pas en trois ans, cela se fera en quatre. Nous devons désormais convaincre les citoyens et les collectivités qui ne se sont pas encore engagées à nos coté de soutenir la dynamique que nous avons lancé, en investissant dans notre projet, en proposant des toits, en créant des dynamiques sur leur territoire qui puissent bénéficier de notre expérience.
Nous avons besoin de mobiliser largement pour que notre projet et le territoire que nous partageons avancent au bénéfice du plus grand nombre et que l’énergie devienne citoyenne.